Jour 171: 03.07.12 : Adieu Fremantella …

C’est aujourd’hui qu’a lieu notre premier rendez-vous pour la vente de notre voiture.

Nous nous rendons à 9 heures du matin dans un camping pour y rencontrer les potentiels acheteurs.

Le camping se trouve à quatre kilomètres du centre ville donc nous n’avons pas de mal à trouver.

Il s’agit un couple d’irlandais fraichement arrivés en Australie.

Ils jettent un œil sur la voiture, nous leurs montrons comment s’installe le lit, nous leur présentation le matériel et nous leur proposons de conduire la voiture…

Après un petit tour les voici emballés par la voiture mais ils se font du souci en ce qui concerne les démarches administratives.

En effet, la voiture étant immatriculée dans un autre territoire, ils ont peur de ne pas pouvoir faire les démarches ou de ne pas être en règle. Malgré nos explications, ils préfèrent se renseigner et nous promettent une réponse au plus vite.

Nous repartons alors bredouille cette fois ci en direction d’un garage qui pourrait  nous racheter la voiture.

Après avoir tourné en rond pendant plusieurs minutes, nous ne trouvons pas l’adresse de celui avec qui nous avons rendez-vous.

Nous trouvons toutefois trois autres garages dont un qui est prêt à reprendre la voiture mais seulement entre 600 et 1 000 dollars. Les deux autres garages ne sont pas intéressés car la voiture est trop vieille.

Nous ne voulons pas vendre la voiture pour si peu mais cela reste une solution de secours si jamais nous ne trouvons pas de preneur avant de quitter le pays.

Nous rentrons dans le centre de Brisbane et pour nous changer les idées nous regagnons un couple de français que nous ne connaissons pas mais avec qui Julie a une amie en commun qui nous a permis de nous mettre en contact depuis le début de l’aventure.

Nous échangeons sur nos aventures et notamment sur la vente de nos véhicules respectifs  car ces derniers rentrent aussi en France dans quelques jours.

Nous recevons un message du couple d’irlandais nous faisant part que malheureusement ils ne prendront pas la voiture car celle-ci est trop chère pour eux…

Nous recommençons alors notre prospection en renouvelant les annonces sur internet.

Alors que nous allions refaire le tour des backpackers de la ville, nous recevons un appel d’une femme voulant voir la voiture demain soir et d’un autre homme pouvant se rendre disponible de suite.

16 heures : Nous partons alors le rencontrer à un point de rendez-vous donné juste en face de la station de bus.

Rémy est quasi certain que nous avons à faire à un chinois en entendant son accent au téléphone.

Nous cherchons donc des yeux bridés mais il y en a de partout …

Après avoir attendu plusieurs minutes et tenter de le faire sonner (nous n’avions plus de crédit … ce qui n’est pas pratique pour se retrouver), nous repartons en direction des backpackers.

Le portable sonne, c’est de nouveau le chinois afin de savoir où nous nous trouvons car celui-ci prétend nous attendre au point de rendez-vous.

Nous faisons alors demi-tour mais encore une fois personne à l’horizon.

Après plusieurs minutes, nous nous demandons s’il n’y a pas un problème de compréhension sur le lieu du rendez-vous… effectivement, nous n’étions pas dans la même rue et nous nous retrouvons enfin !!

Il s’agit bien de deux chinois venant de Hong Kong arrivant tout juste en Australie pour un an avec le même visa que le notre c'est-à-dire un visa vacance-travail.

Nous leur montrons la voiture, ils vérifient chaque détail : si les vitres s’ouvrent, les lumières, les clignotants, chaque niveau dans le moteur…

Ils souhaitent savoir si nous avons un ‘safety certificate’ (certificat de sécurité) car normalement le vendeur doit le fournir lors de la vente.

En effet, au Queensland avant de mettre en vente une voiture, il faut présenter un ‘safety certificate’ (certificat de sécurité). Ce certificat permet de savoir les réparations qui ont besoin d’être faites ou non sur la voiture.

Nous tentons de les embrouiller en leur expliquant que comme notre voiture est immatriculée en South Australia, nous n’avons pas besoin de leur présenter ce document.

Après avoir mis en route le contact pendant plusieurs minutes, l’alarme pour l’essence s’allume… nous espérons que nous pourrons arriver jusqu’à une station d’essence car ils souhaitent conduire la conduire.

Nous leur laissons le volant et là c’est l’angoisse pour Julie. Il roule très vite et nous nous voyons déjà dans le décor avec une voiture toute cabossée. Heureusement, nous trouvons une station service rapidement et rentrons vite nous garer dans la ruelle habituelle sans dommage.

Ces derniers ont besoin d’une voiture pour travailler dès demain à Bundaberg donc après quelques négociations, ils acceptent notre prix.

18 heures : Nous regagnons notre auberge pour formaliser cette vente. Nous leur demandons s’ils ont l’argent sur eux, ils répondent qu’ils doivent passer à la banque le récupérer.

Une demi heure plus tard, ils sont de retour en nous expliquant qu’ils doivent rentrer chez eux pour récupérer l’argent car ils n’arrivent pas à en retirer et qu’ils seront de retour à 22 heures.

Nous mangeons puis regardons un film pour passer le temps et regagnons le rez-de-chaussée à l’heure convenue pour venir à leur rencontre.

22h00 : Ils nous appellent pour nous prévenir qu’ils auront du retard et qu’ils seront là d’ici une heure.

Nous remontons dans notre chambre et patientons…

Une heure plus tard, les voici accompagné d’un troisième ami. Nous pensons que nous allons enfin pouvoir finaliser cette vente mais ce n’est pas pour tout de suite.

Ils nous demandent de les aider à renouveler la registration sur internet… en effet, ils n’ont pas l’air de très bien comprendre l’anglais et semblent très à cheval sur les règles.

Nous les aidons à remplir le formulaire et arrive le moment du payement de ce renouvellement qu’ils prennent à leur charge (plus de 200 dollars … il était temps pour nous de vendre cette voiture ça nous a évité ces frais).

Nous remplissons les papiers de la vente, ils lisent chaque ligne très minutieusement… ils rédigent même un contrat parallèle (qui est inutile car il reprend les termes de ce que nous devons déjà signés dans les documents officiels) Pour cela ils utilisent google traduction …

Epuisés, cela nous fait quand même rire de voir tant d’application, ils vont même jusqu’à photocopier nos passeports au cas où… et prennent en photo certaines lignes du contrat… ils sont dingue ces chinois !!! Bref, si ça leur fait plaisir de payer des photocopies, nous les laissons faire.

Une fois tout cela rédigé, la liasse de billet nous revient et vérifions quand même que ce sont des vrais… Nous commencions à penser que s’il leur fallait tant de temps pour revenir c’est peut être parce qu’il leur fallait du temps pour fabriquer des billets à l’aide d’une imprimante.

Nous leur donnons les clés et il est temps de dire adieu à notre compagnon de voyage…

Quelques minutes après s’être quittés, ils nous appellent encore afin de savoir si nous n’avons pas d’autre double des clés à leur donner… espérons qu’ils ne passent pas la nuit à nous contacter…

Julie est triste de savoir que sa voiture part avec des gens qui vont seulement s’en servir pour rouler et non pas pour y dormir dedans. Ils n’ont même pas prêtés attention au lit ainsi qu’à tout l’équipement de la voiture qu’il leur était proposé… Alors pendant qu’ils étaient partis chercher l’argent, nous avons récupérer quelques objets qui nous tenaient à coeur...

Après plus de sept heures d’attente et de négociation, nous pouvons enfin dormir l’esprit plus serein.